La poupée
« Pièce en un prologue et six tableaux de Jacques Audiberti »
De Jacques Audiberti
Distribution
Comédiens
- Jean-Christophe Bertéa
- Lola Bertéa
- Hervé Cras
- Boris Eloy
- Nicolas Ferenczi
- Véronique Filippi
- Nathalie Guéveneux
- Jean-Claude Joffres
- Charles Juster
- Olivier Kelsch
- Pierre-Paul Lanrivin
- Michel Lucien
- Nicolas Morel
- Maël Passi
- Dominique Poilpré
- Michelle Redval
- Jean-Louis Redval
- Lily Sara Bonnel
- Jean Sawicki
- Laurent Septe
- Philippe Soutif
- Romy Trajman
Costumes et maquillage
- Claire Arnou
- Gabriela Ignacik
Décors
- Hervé Cras
- Véronique Filippi
- Nathalie Guéveneux
- Jean-Claude Joffres
- Thibauld Redval
L'affiche
Sons et musiques
L’histoire
L’histoire se joue dans une Amérique de carnaval, de bande dessinée. Deux révolutions s’imbriquent. La Poupée, une nouvelle Jeanne d’Arc, prône la révolution sexuelle et sociale. Des comploteurs, unis par des objectifs divergents, préparent un coup d’état soutenu par un homme d’affaires cynique et dominateur qui tire les ficelles. Le déroulement est terrible, terriblement ironique… Le dénouement est fatal, fatalement ambigu… « La révolution est baisée ! » s’insurge l’un des conjurés, sanguinaire mais sincère, en s’adressant à Coral, le héros du complot qui se glisse dans les habits du dictateur assassiné et s’y sent terriblement bien. L’utopie s’effondre et fatalement, la Poupée avec elle. Dans la rue, le peuple crie : « Infamie, trahison, nous ferons une autre révolution et celle-là…. »
Jacques Audiberti (1899-1965)
Jacques Audiberti est né en 1899 à Antibes. Il est très vite habité par la poésie et la littérature. Il écrit des poèmes à 12 ans, puis des chroniques dans le réveil d’Antibes. Il monte à Paris et entre comme reporter au Petit Parisien pour relater les faits divers. Il a pour collègues Benjamin Perret et André Salmon. En 1930, son premier livre « L’empire et la trappe » est salué par Valery Larbaud. Au cours des années suivantes, il publie des poèmes dans plusieurs revues littéraires. Mais c’est après la deuxième guerre mondiale qu’il pratique l’écriture théâtrale. La pièce Quoat Quoat connait un grand succès ; l’année suivante Georges Vitaly met en scène Le mal court ; puis les créations s’enchaînent : Les femmes du bœuf, Cavalier seul, L’effet Glapion…Parallèlement, il peint, dessine, il publie, essais, poèmes, des romans comme Marie Dubois, Cent jours, Les tombeaux ferment mal. Audiberti dira « Si on met bout à bout romans, poèmes, et presque toutes mes pièces de théâtre, je crois en effet que c’est le mot « épopée » qui correspondrait à cela car les thèmes y sont sommaires, peu nombreux et insistants ». Il meurt le 10 juillet 1965, un samedi précédant la parution de « Dimanche m’attend ».
Poète, romancier, journaliste, essayiste, critique de cinéma, auteur de théâtre, traducteur, peintre, Jacques Audiberti a produit une œuvre immense, baroque pour certains, iconoclaste ou délirante pour d’autres. A la fois classique et d’avant-garde, c’est l’œuvre d’un grand écrivain, d’un homme de chair et de sens, obsédé par le bien et le mal.