Folies-Vaudevilles

3 comédies avec chansons (Feydeau, Meilhac et Halévy, Labiche)

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Les comédiens
Sons et musiques

Les histoires

3 Pièces, 3 auteurs

Gibier de potence, de Georges Feydeau.
Plumard, un ancien herboriste a épousé la Lamballe, star des Folies Erotiques. Il soupçonne Taupinier de faire la cour à sa femme et lui tend un piège. Attiré par la renommée de la Lamballe, un professeur de rhétorique, se présente sous un nom d’emprunt : Lemercier. C’est alors que la Lamballe découvre, horrifiée, qu’un crime a été commis à Suresnes par un certain Lemercier. Serait-ce le même ?
Le Brésilien de Meilhac et Halévy
Rafaeli, une actrice en vogue se plaint que Monsieur de Blancpartout, la délaisse. Micheline, une actrice jalouse, fait courir le bruit que Rafaeli fréquente un Brésilien possessif et extravagant. Qu’à cela ne tienne, pour reconquérir son soupirant, Rafaeli va créer un faux Brésilien en utilisant les talents du comédien Greluche. Mais comment va réagir Monsieur de Blancpartout ?
On dira des bêtises. Comédie – vaudeville en un acte, écrite par Eugène Labiche en collaboration avec Alfred Delacour et Raymond Deslandes.
Monsieur Dubouquet, un bourgeois provincial monte à Paris, pour obtenir la légion d’honneur ; ce noceur invétéré, escorté de Bigaro, un autre larron, en profite pour se rendre à une fête coquine où « on dira des bêtises ». Erreur fatale, ils se trompent d’étage et tombent au milieu d’un bal mondain organisé par Mme de Prévannes, la tante de la fiancée du neveu de Monsieur Dubouquet. Se croyant chez des farceuses pour s’encanailler, vont-t-ils commettre l’irréparable ?

Les auteurs

Georges Feydeau (1862-1921)
Très jeune, Georges Feydeau néglige ses études pour se consacrer au théâtre. Sa première pièce, Par la fenêtre, est jouée en 1882. Sa grande pièce, Tailleur pour dames, qui est bien accueillie en 1886 au Théâtre de la Renaissance, lui vaut les encouragements de Labiche. Il se marie le 14 octobre 1889 avec Marie-Anne, fille du peintre Carolus-Duran. Ce mariage d’amour, qui lui donnera trois filles et un fils, se soldera malheureusement par un échec. La consécration vient en 1892 avec les pièces Monsieur chasse, Champignol malgré lui et Le Système Ribadier. Feydeau renouvelle le genre du vaudeville par une étude plus approfondie des caractères, montrant notamment la médiocrité des existences bourgeoises, qu'il tourne en ridicule. Très aimé de ses contemporains et des autres auteurs, il est témoin, avec Sarah Bernhardt, au mariage de Sacha Guitry et d'Yvonne Printemps le 10 avril 1919. Sacha Guitry ira ensuite le visiter à la clinique du docteur Fouquart à Rueil-Malmaison lorsqu’il y sera interné 2 ans pour des troubles psychiatriques dus à la syphilis. Il achève son existence tristement à l'âge de 58 ans en juin 1921.
Henri Meilhac et Ludovic Halévy 
Henri Meilhac (1831-1897), grâce à ses dessins et articles qui paraissent notamment dans le Journal du Rire, jouit d’une réputation d’humoriste imaginatif et caustique.  A partir de 1855, il présente plusieurs vaudevilles. En 1859, selon la légende, il croise à l’entrée du Théâtre des Variétés, Ludovic Halévy (1834-1908), chef de bureau dans l’administration et jeune auteur de livrets d’opérettes. De cette rencontre, naît une longue collaboration faite de succès au théâtre comme à l’opéra. C’est ainsi qu’ils offrent à Jacques Offenbach des livrets d’opéra-bouffe et d’opérettes devenus célèbres : La Belle Hélène, La vie parisienne, la Grande Duchesse de Gerolstein, La Périchole… Cet étonnant duo fut également à l’origine de l’opéra-comique le plus célèbre de Charles Lecoq, Le Petit Duc, et de la non moins célèbre Carmen de Georges Bizet. Jusqu’à leur séparation en 1881, les duettistes écrivent sans relâche livrets, vaudevilles et comédies légères à la facétie irrésistible confinant parfois à la loufoquerie comme  Le Brésilien, Le Photographe, Froufrou, Tricoche et Cacolet ….. Tous deux entrent à l’Académie Française, Henri Meilhac occupera le fauteuil d’Eugène Labiche.
Eugène Labiche (1815 – 1888)
Né à Paris, issu d’une famille bourgeoise aisée, Eugène Labiche obtient son baccalauréat littéraire à 18 ans. Avec des amis, il fonde une association qu’il appelle « usine dramatique » afin de « fabriquer » des pièces de théâtre. Considérant la comédie comme un genre inférieur, ils se tournent vers le drame mais le succès mitigé de ces pièces incite vite les jeunes gens à se consacrer aux vaudevilles, farces et pochades. Il se marie en 1842 avec une riche héritière dont il aura un fils. Rentier, Eugène Labiche se consacre à l’écriture. Les succès s’enchaînent, grâce à son humour satirique et sa fantaisie cocasse qui mêlent quiproquos et rebondissements. A partir de 1850, il fait jouer en moyenne une dizaine de pièces par an et connaît de grands succès. Jacques Offenbach, le directeur des Bouffes Parisiens, le sollicite pour écrire le livret d’une opérette « l’omelette à la Follembuche » mise en musique par Léo Delibes. Eugène Labiche écrira également plusieurs livrets d’opéras comiques. Il est élu à l’académie française le 26 février 1880. Il meurt le 22 janvier 1888, comblé d’honneurs, après avoir signé plus de 170 pièces (dont 111 en un acte).